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La liberté d'expression face au politiquement correct
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mercredi 22 septembre 2021
Rectorat -
Directement rattaché au rectorat
La liberté d’expression est un défi : celui d’abord de laisser la voix aux opinions minoritaires, dissidentes, contestataires ou marginalisées. Sa prise en compte est essentielle pour les sciences, contre les idées reçues et les conformismes ; elle l’est tout autant politiquement contre les idéologies, le « politiquement correct » et la pensée unique. Elle vaut alors non seulement pour les opinions ou les idées accueillies avec faveur, mais pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l’État ou une fraction quelconque de la population. Par son potentiel critique, la liberté d'expression est ainsi un des fondements essentiels d'une société démocratique et pluraliste.
Mais la liberté d’expression peut aussi paradoxalement se soustraire à toute critique, se faire rumeur, lynchage, justifier des positions de domination qui se revendiquent d’elle pour justifier l’atteinte aux droits, à la réputation, au respect ou à la liberté d’autrui. Comment tracer alors la limite d’un bon et d’un mauvais usage de la liberté d’expression ?
Comment créer des espaces de délibération ouverts qui permettent à chacune et chacun de changer d’opinion en se confrontant aux arguments des autres, tout en prévenant ses excès par égard à celles et ceux qui pourraient en être victimes ? Si la question est ancienne, elle retrouve aujourd’hui une actualité dans de nombreux domaines de la société - attitudes face à l’Islam, rapports de genres, homophobie, racisme, populismes, etc. La confrontation de deux regards, celui d’une juriste et d’un éthicien, tous deux porteurs de leurs approches disciplinaires, mais aussi de leurs sensibilités différentes, devrait pouvoir nous éclairer.
Mais la liberté d’expression peut aussi paradoxalement se soustraire à toute critique, se faire rumeur, lynchage, justifier des positions de domination qui se revendiquent d’elle pour justifier l’atteinte aux droits, à la réputation, au respect ou à la liberté d’autrui. Comment tracer alors la limite d’un bon et d’un mauvais usage de la liberté d’expression ?
Comment créer des espaces de délibération ouverts qui permettent à chacune et chacun de changer d’opinion en se confrontant aux arguments des autres, tout en prévenant ses excès par égard à celles et ceux qui pourraient en être victimes ? Si la question est ancienne, elle retrouve aujourd’hui une actualité dans de nombreux domaines de la société - attitudes face à l’Islam, rapports de genres, homophobie, racisme, populismes, etc. La confrontation de deux regards, celui d’une juriste et d’un éthicien, tous deux porteurs de leurs approches disciplinaires, mais aussi de leurs sensibilités différentes, devrait pouvoir nous éclairer.