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Vivre en étranger dans sa langue, construire d’autres mondes par une langue qui n’est pas la sienne
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mardi 25 septembre 2018
Rectorat -
Directement rattaché au rectorat
A la suite de deux rencontres qui relèvent du hasard, j’ai publié en 2011 mon premier livre en français intitulé Une langue venue d’ailleurs (col. « L’un est l’autre », Gallimard). Il se trouve que c’est aussi l’année de la catastrophe de Fukushima. Depuis cette date, j’écris essentiellement en français. Est-ce un exil ? Je l’ignore. Le travail d’écriture en français constitue-t-il un refuge ? Je n’en suis pas sûr. Pourquoi écris-je dans une langue qui n’est pas originellement la mienne ? Beaucoup d’écrivains français ou francophones d’origine étrangère habitent dans l’espace francophone. On les appelle, paraît-il, écrivains allophones. Or je ne suis pas un écrivain allophone. Un écrivain allophone est un écrivain dont la langue maternelle ne correspond pas à la langue du pays qu’il habite. Je vis et travaille à Tokyo où l’on parle japonais, ma langue de naissance. Pourquoi écris-je en français alors que je vis dans un pays qui n’a pas cette langue en partage ? Ma causerie tournera autour de cette question lancinante..
Écrivain et universitaire japonais, Akira Mizubayashi est né à Sakata (Japon) en 1951. Après des études à l’université nationale des langues et civilisations étrangères de Tokyo (Unalcet), il part pour la France en 1973 et suit à l’université Paul Valéry de Montpellier une formation pédagogique pour devenir professeur de français langue étrangère. Il revient à Tokyo en 1976, fait une maîtrise de lettres modernes, puis, en 1979, revient en France comme élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm. De 1983 à 2017, il a enseigné la langue et la littérature françaises à Tokyo successivement à l’université Meiji, à l’Unalcet et à l’université Sophia. Akira Mizubayashi vit à Tokyo. Il écrit en japonais et en français. Il a notamment publié : Une langue venue d’ailleurs (2011) – Prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises 2011, Prix littéraire de l’Asie 2011, Prix littéraire Richelieu de la francophonie 2013 -, Mélodie, Chronique d’une passion (2013) – Prix littéraire 30 millions d’amis 2013, Prix littéraire de la société centrale canine 2013 -, Petit éloge de l’errance (2014), Un amour de Mille-Ans (2017), Dans les eaux profondes (2018).
Écrivain et universitaire japonais, Akira Mizubayashi est né à Sakata (Japon) en 1951. Après des études à l’université nationale des langues et civilisations étrangères de Tokyo (Unalcet), il part pour la France en 1973 et suit à l’université Paul Valéry de Montpellier une formation pédagogique pour devenir professeur de français langue étrangère. Il revient à Tokyo en 1976, fait une maîtrise de lettres modernes, puis, en 1979, revient en France comme élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm. De 1983 à 2017, il a enseigné la langue et la littérature françaises à Tokyo successivement à l’université Meiji, à l’Unalcet et à l’université Sophia. Akira Mizubayashi vit à Tokyo. Il écrit en japonais et en français. Il a notamment publié : Une langue venue d’ailleurs (2011) – Prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises 2011, Prix littéraire de l’Asie 2011, Prix littéraire Richelieu de la francophonie 2013 -, Mélodie, Chronique d’une passion (2013) – Prix littéraire 30 millions d’amis 2013, Prix littéraire de la société centrale canine 2013 -, Petit éloge de l’errance (2014), Un amour de Mille-Ans (2017), Dans les eaux profondes (2018).
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