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jeudi 30 novembre 2017
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CMU
Faculté de médecine -
Leçons d'adieu
DOMINIQUE BELIN
Professeur ordinaire,
Département de pathologie et immunologie
Faculté de médecine UNIGE
Les grandes questions de biologie s’abordent souvent de façon indirecte, et c’est parfois une observation fortuite qui peut conduire à un champ imprévu. Dans la première partie de sa conférence, le professeur Belin parlera de la protéolyse extracellulaire. Dans ce contexte, il s’est penché sur le système de «l’activateur du plasminogène», un sujet particulièrement excitant car cet activateur relie le contrôle de l’expression génique à des phénomènes patho-physiologiques allant de l’ovulation à la métastase tumorale. Cependant, avec la caractérisation de deux activateurs et de trois inhibiteurs, la situation devenait plus complexe. Par hasard, le professeur Belin et ses collègues ont observé que l’un de ces inhibiteurs s’accumulait à la fois dans le cytoplasme des cellules et dans leur milieu de culture, et que cette distribution bi-topologique résultait d’une translocation partielle médiée par une séquence signal intrinsèquement inefficace. Cette observation a permis de tester un postulat voulant que la localisation des protéines soit conservée au cours de l’évolution, et a amené le professeur Belin à imaginer une nouvelle approche génétique de ce phénomène. Dans la seconde partie, le professeur nous présentera comment cette approche l’a conduit à étudier les gènes orphelins du bactériophage T4. Et comme la plupart des gènes étudiés, qu’il s’agisse de gènes de souris ou de phage, ont la propriété de ne pas être indispensables à la vie de l’organisme, la réflexion amènera inévitablement à une discussion sur le concept d’essentialité.
Biographie:
Titulaire d’un doctorat ès sciences de l’Université de Genève, Dominique Belin a étudié la chimie et la biologie. De retour à Genève après un séjour post-doctoral à la Rockfeller University, il a rejoint le Département de pathologie de la Faculté de médecine, où il a occupé les fonctions de maître d’enseignement et de recherche, de professeur titulaire puis de professeur adjoint, avant d’être nommé professeur ordinaire en 2009. Au cours de sa carrière, il s’est fortement impliqué dans l’enseignement auprès des doctorants, des médecins désireux de se consacrer à la recherche et des étudiants en médecine, mais également au sein de la Faculté des sciences où il a enseigné la génétique moléculaire. Il s’est engagé pendant de longues années dans la vie académique: membre du Conseil de l’Université jusqu’en 2007, il a été le premier président de l’Assemblée de l’Université. C’est dans ce cadre qu’il a contribué à la rédaction du Statut. Membre à deux reprises de la Commission de désignation du recteur, il a ensuite piloté deux fois cette compétence essentielle attribuée par la loi à l’Assemblée. Membre de la délégation à l’égalité, il a aussi présidé la commission des bâtiments. Il a par ailleurs présidé la Section de médecine fondamentale de 2007 à 2016. Durant sa carrière, Dominique Belin a étudié les protéases et leurs inhibiteurs du système fibrinolytique, ce qui l’a conduit aux mécanismes de sécrétion des protéines dans des modèles eucaryotes puis bactériens. Depuis une quinzaine d’années, il s’est intéressé à la fonction des gènes orphelins du bactériophage T4, l’organisme étudié durant sa thèse.
Professeur ordinaire,
Département de pathologie et immunologie
Faculté de médecine UNIGE
Les grandes questions de biologie s’abordent souvent de façon indirecte, et c’est parfois une observation fortuite qui peut conduire à un champ imprévu. Dans la première partie de sa conférence, le professeur Belin parlera de la protéolyse extracellulaire. Dans ce contexte, il s’est penché sur le système de «l’activateur du plasminogène», un sujet particulièrement excitant car cet activateur relie le contrôle de l’expression génique à des phénomènes patho-physiologiques allant de l’ovulation à la métastase tumorale. Cependant, avec la caractérisation de deux activateurs et de trois inhibiteurs, la situation devenait plus complexe. Par hasard, le professeur Belin et ses collègues ont observé que l’un de ces inhibiteurs s’accumulait à la fois dans le cytoplasme des cellules et dans leur milieu de culture, et que cette distribution bi-topologique résultait d’une translocation partielle médiée par une séquence signal intrinsèquement inefficace. Cette observation a permis de tester un postulat voulant que la localisation des protéines soit conservée au cours de l’évolution, et a amené le professeur Belin à imaginer une nouvelle approche génétique de ce phénomène. Dans la seconde partie, le professeur nous présentera comment cette approche l’a conduit à étudier les gènes orphelins du bactériophage T4. Et comme la plupart des gènes étudiés, qu’il s’agisse de gènes de souris ou de phage, ont la propriété de ne pas être indispensables à la vie de l’organisme, la réflexion amènera inévitablement à une discussion sur le concept d’essentialité.
Biographie:
Titulaire d’un doctorat ès sciences de l’Université de Genève, Dominique Belin a étudié la chimie et la biologie. De retour à Genève après un séjour post-doctoral à la Rockfeller University, il a rejoint le Département de pathologie de la Faculté de médecine, où il a occupé les fonctions de maître d’enseignement et de recherche, de professeur titulaire puis de professeur adjoint, avant d’être nommé professeur ordinaire en 2009. Au cours de sa carrière, il s’est fortement impliqué dans l’enseignement auprès des doctorants, des médecins désireux de se consacrer à la recherche et des étudiants en médecine, mais également au sein de la Faculté des sciences où il a enseigné la génétique moléculaire. Il s’est engagé pendant de longues années dans la vie académique: membre du Conseil de l’Université jusqu’en 2007, il a été le premier président de l’Assemblée de l’Université. C’est dans ce cadre qu’il a contribué à la rédaction du Statut. Membre à deux reprises de la Commission de désignation du recteur, il a ensuite piloté deux fois cette compétence essentielle attribuée par la loi à l’Assemblée. Membre de la délégation à l’égalité, il a aussi présidé la commission des bâtiments. Il a par ailleurs présidé la Section de médecine fondamentale de 2007 à 2016. Durant sa carrière, Dominique Belin a étudié les protéases et leurs inhibiteurs du système fibrinolytique, ce qui l’a conduit aux mécanismes de sécrétion des protéines dans des modèles eucaryotes puis bactériens. Depuis une quinzaine d’années, il s’est intéressé à la fonction des gènes orphelins du bactériophage T4, l’organisme étudié durant sa thèse.
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